Chapitre 22

Thibault,

La porte s'ouvre et laisse apparaître l'officier Piquet

Officier Piquet – Vous voilà tous les deux ! Je vous cherchais !

Clara – Vous vouliez nous parler ?

Officier Piquet – Tout à fait, je vais vous expliquer comment va se dérouler la suite pour vous. Tout d'abord, dès ce soir vous allez être transférés dans un hôtel surveillé. Demain matin, avec votre accord Clara, vous subirez une séance d'hypnose notamment pour essayer d'obtenir des informations sur la voiture qui vous as transporté.

Clara – Il y a pas de soucis, si ça peut faire avancer l'enquête.

Officier Piquet – Très bien dans ce cas, l'hypnotiseur viendra à l'hôtel à dix heures. Pour ce soir, nous viendrons vous voir dans une heure pour vous transporter à l'hôtel.

Thibault – Très bien, merci beaucoup.

Il fit un signe de tête avant de repartir.

Thibault – Je vais aller préparer les quelques affaires que j'ai, je te rejoint ici quand j'ai terminé.

Clara – A tout à l'heure !

Je pris la porte pour retrouver la solitude de ma chambre. Je n'en aurait pas pour longtemps à rassembler les quelques affaires de rechange qui m'ont étés fournies. C'est comme un univers parallèle ici, en Suisse. Quand on voit des histoires de se genre à la télévision, à la longue on y prête plus attention et pourtant on ne s'imagine pas que ça peut nous arriver. Je n'ai pas envie de parler mais je ne veux pas rester seul, la solitude m'angoisse. Je suis impuissant face à cette histoire de dingue. C'est presque irréel tellement c'est gros ! Et pourtant c'est bien la réalité. J'aimerais pouvoir relativiser, ne pas y penser, être plus fort mais je n'y arrive pas. Je ne comprend pas ce qui m'arrive, j'aimerais qu'on m'explique ce qui se passe et quand tout ça va s’arrêter. Mais on doit ce battre, parce que tout ça c'est pas possible, c'est impossible, ça peut plus continuer, on doit arrêter ces malades et éviter qu'un autre drame ne survienne. Je suis donc prêt à tout pour essayer de faire avancer l'enquête, si j'arrive à me rendre utile se serait un tel soulagement !

J'attends assis sur mon lit depuis un quart d'heure quand la porte s'ouvre. Un policier entre, je me lève.

Le policier – Bonjour, je vais me charger de votre transport vers l'hôtel, on va y aller.

Thibault – Je vous suis

Je prends mon sac et suis rapidement le policier, dans le hall d'accueil de l'hôpital je retrouve Clara accompagné par un autre policier, une voiture de police est stationnée devant la porte automatique. Les deux collègues échangent quelques mots puis nous demande de les suivre. On se dirige rapidement vers la voiture et nous entrons à l'intérieur. Leur présence me rassure. Je sens que Clara est nerveuse, elle garde les poings serrés, elle ne bouge pas d'un poil comme si le moindre mouvement pourrait nous faire repérer et jette des coups d’œil de tous les côtés de la voiture. Personne ne parle, on entend seulement les instructions à travers le talkie-walkie du policier assis au siège passager. Pour tenter de détendre un peu Clara, je pose ma main sur son poing, toujours crispé. Elle lève les yeux vers moi, et tente un sourire. Je dis bien tente un sourire parce qu'au final je suis pas vraiment convaincu. Je souris à mon tour, en exagérant bien et je lui montre du doigt ma bouche. Elle souris à nouveau, un vrai, un beau sourire cette fois-ci et retiens un fou-rire. Je lui met un coup de coude dans les côtes mais elle elle se venge en me donnant un coup dans le bras. Un « Aïe ! » m'échappe, le policier se retourne, on arrête de rire et on se remet bien droit. Il revient à sa position initiale.