Chapitre 29

Clara – Lundi 3 Mars - 17h

De la voiture, on voit les lumières de la ville qui s'éloignent et le Léman en bas de la montagne, sombre et mystérieux. Il y a de la neige sur les deux côtés de la route, parce que bien sûr ici c'est la pleine saison pour les stations de ski remplies par tous les skieurs, randonneurs en raquettes et autres vacanciers. On arrive bientôt devant un chalet en bois, typique de la région.

Thibault – C'est ici que vous habitez ?

Christine – Tout à fait !

Clara – Il est magnifique votre chalet !

Christine – Merci, c'est mon grand-père qui l'a fait construire donc vous voyez, il est pas très jeune mais pour tous les chalets du coin c'est pareil, on les transmets de génération en génération et on en prend grand soin ! Mais venez, entrez où vous allez être malades !

Cette maison sentait la joie de vivre à peine un pas après la porte d'entrée, une maison très typique, en bois aussi bien à l’extérieur qu'à l'intérieur, et avec un feu dans la cheminée, histoire de parfaire le tout !

Pierre – Bonjour Clara, bonjour Thibault, on ne s'est encore jamais rencontrés donc voilà, je suis Pierre le mari de Christine, je suis enchanté de faire ta connaissance !

Un jeune homme – Ah ! Vous voilà ENFIN tous les deux, depuis le temps qu'on entend parler de vous, c'est pas trop tôt ! Au fait, pour information, je m’appelle Thomas.

Christine – Clémence ?

Clémence – Bonjour

Dans cette famille, on avait un peu comme un choc des cultures, surtout entre Thomas et Clémence. Entre le grand frère complètement extraverti et Clémence qui avait l'air toute timide on avait clairement affaire à des opposés complets !

Pierre – Mais entrez et posez vos manteaux, vous allez pas rester planter là toute la soirée !

Christine – Pierre !

Pierre – C'est juste pour déconner ! Allez venez je vais vous faire visiter la maison

Déjà, en entrant dans la maison, on débouchait sur une pièce ouverte qui donnait accès au salon, à la salle à manger et délimitée par un bar la cuisine. La plupart des meubles sont en bois où du moins d'une ambiance très montagnarde. A l'étage, une sorte de palier-bureau, desservait trois chambres : une pour Clémence, une pour Thomas et une pour les parents. Dans un coin, il y avait aussi la salle de bain toute douillette, comme le reste de la maison d'ailleurs. J'aime tellement toute cette ambiance et cette bonne humeur qui règne dans ce petit chalet. On se sent loin de tous les problèmes, comme protégé du monde extérieur et ça fait vraiment du bien. On se sent en sécurité, peut-être parce qu'on l'est, pour une fois. On est également avec des personnes formidables, qui nous accueillent les bras ouverts, toute une famille si généreuse, ça me touche énormément.

Christine – Ce soir c'est raclette, ça va à tout le monde ?

Clémence – Oh oui !

Thomas – Pas de soucis

Thibault – On mange ici ? On voudrait pas déranger …

Pierre – Vous croyez quand même pas qu'on allait vous laisser repartir dans cet hôtel. Vous allez être  bien mieux ici, croyez-moi, et puis ça nous fait plaisir. Il faut qu'on se soutienne donc à partir de maintenant Clara, tu resteras ici avec nous. Tu seras moins seule en plus et ce soir vous restez tous les deux ici mais en attendant, raclette !