Chapitre 25

Clara,

Quel bonheur de prendre enfin un bon bain ! Au calme, tranquille, en sécurité … C'est presque le paradis ! Et quelle gentillesse de la part de Christine de nous avoir apporter ces sacs ! Dans le miens, j'y ai trouvé 2 robes, 2 jeans et 3 tee-shirts. Il y avait aussi des sous-vêtements, un carnet et une lettre. C'est elle qui l'a écrite :

Clara,

Voilà j'ai décidé de t'écrire cette lettre car je tiens beaucoup à toi. Malgré que l'on ne se soit vu qu'une seule fois et dans des circonstances particulière, je m'identifie un peu à toi. J'ai supplié les policiers occupés de votre affaires pour en savoir un peu plus et ils m'ont raconté par bribes quelques informations sur les interrogatoires des uns et des autres. J'ai moi-même été longuement interrogée sur les activités des De La Cour. Enfin revenons en au fait, je m'identifie à toi car je suis comme toi orpheline de naissance, contrairement à toi j'ai eu la chance de tomber sur une famille très accueillante et qui m'a toujours considérée comme leur enfant.

Je pense que tu dois douter de toi et c'est normal, te remettre en question. Je ne te connais pas bien et je ne sais pas trop comment tu vas te comporter face à cette enquête mais ce que j'ai vu de toi me dit que tu ne vas pas rester les bras croisés à attendre que le temps passe. Fait juste attention à toi, tu as vécu des choses très difficiles, c'est beaucoup pour tes frêles épaules. Laisse un peu retomber toute cette pression qui c'est accumulée au fil des années.Tu n'es pas seule, tu n'es plus seule.

J'espère avoir la permission de venir vous voir au plus vite pour prendre de vos nouvelles et répondre à vos questions. Bon courage,

PS : Quand on se sent seul, le carnet peut aider et aider à relativiser, fait en bon usage !

Christine.

Je sors de la salle de bain, Thibault est assis sur mon lit et regarde dans le vide, il à l'air préoccupé.

Clara – Ça va ?

Thibault – Oui ! Je t'attendais ! On va sur la terrasse ?

Clara – Pas de soucis !

Une fois la porte passée, on découvrait une très belle vue que l'on avait pas depuis la chambre de Thibault. Malgré la nuit tombée, on pouvait distinguer  les lumières de la ville et de l'eau.

Clara – C'est beau ! C'est un lac qu'on voit à gauche non ?

Thibault – Oui, tout à fait, c'est le lac Léman, j'y suis allé une année en vacances avec mes parents, c'est drôlement joli comme coin !

Clara – J'ai pour l'instant pas trop vu à quoi ça ressemblait autrement que dans le fond d'une cave ou clouée au lit d'un hôpital mais j'aimerais beaucoup découvrir la région une prochaine fois.

Thibault – Tu crois qu'on va rentrer à la maison bientôt ?

Clara – Ça j'en sais rien mais je suis pas pressée de le savoir …

Thibault – Je suis désolé ! C'est que ça me fait tellement bizarre de me dire que … Enfin tu vois ce que je veux dire …

Clara – T'inquiètes pas, ça fait rien. De toute façon quelque soit l'endroit où je vais atterrir ça ne pourras pas être pire ! J'espère seulement que je ne serais pas trop loin du collège pour pouvoir encore y aller et ne pas en changer. T'imagines si je me retrouve dans une autre ville ou à l'autre bout de la France, ou même à Paris ?

Thibault – Je préfère pas imaginer … Mais pour le moment on est ensemble alors il faut en pro-fi-ter !